Mademoiselle est le premier film qui permet de ressentir l’influence de La vie d’Adèle de Abdellatif Kechiche dans l’évolution de la représentation de la jouissance féminine comme indispensable à la survie du monde et de l’espèce humaine. La rivalité créative entre le cinéma coréen et le cinéma français est moins bien documentée que celle entre le cinéma français et le cinéma américain, alors que les cinéastes coréens, de travailler presque en autarcie en raison du succès énorme de leurs films dans leur pays (4 millions d’entrées pour Mademoiselle, un film de 2 heures 25 en costume), s’inspirent souvent des films français, comme ici des Diaboliques de Clouzot où le beau sexe aurait le dessus.
Il est histoire de main dans Handmaiden donc, trio amoureux entre un faussaire de livres érotiques vendus hors de pris par un riche Coréen à des clients japonais durant la colonisation de la Corée. Le faussaire s’entiche de la nièce de son client (Kim Min-Hee) qu’il rêve d’épouser pour hériter de sa fortune. Il envoie une collègue faussaire (Kim Tae-Rie) au service de la belle afin de pousser celle-ci à l’aimer. Les circonvolutions du scénario qui se perdent un peu durant la première heure dans les méandres de la manipulation s’oublient vite lorsque le cinéaste oublie l’esbroufe pour se concentrer sur ses héroïnes.
Park-Chan Wook répond à Abdellatif Kechiche par les moyens du cinéma et de la somptueuse image de Chung-Hoo Chung inspirée des estampes japonaises pour composer une très belle scène d’amour entre ses héroïnes, qui relègue l’orgueil masculin de présentation de Mademoiselle est le premier film qui permet de ressentir l’influence de La vie d’Adèle de Abdellatif Kechiche dans l’évolution de la représentation de la jouissance féminine comme indispensable à la survie du monde et de l’espèce humaine. La rivalité créative entre le cinéma coréen et le cinéma français est moins bien documentée que celle entre le cinéma français et le cinéma américain, alors que les cinéastes coréens, de travailler presque en autarcie en raison du succès énorme de leurs films dans leur pays (4 millions d’entrées pour Mademoiselle, un film de 2 heures 25 en costume), s’inspirent souvent des films français, comme ici des Diaboliques de Clouzot où le beau sexe aurait le dessus.
Il est histoire de main dans Handmaiden donc, trio amoureux entre un faussaire de livres érotiques vendus hors de pris par un riche Coréen à des clients japonais durant la colonisation de la Corée. Le faussaire s’entiche de la nièce de son client (Kim Min-Hee) qu’il rêve d’épouser pour hériter de sa fortune. Il envoie une collègue faussaire (Kim Tae-Rie) au service de la belle afin de pousser celle-ci à l’aimer. Les circonvolutions du scénario qui se perdent un peu durant la première heure dans les méandres de la manipulation s’oublient vite lorsque le cinéaste oublie l’esbroufe pour se concentrer sur ses héroïnes.
Park-Chan Wook répond à Abdellatif Kechiche par les moyens du cinéma et de la somptueuse image de Chung-Hoo Chung inspirée des estampes japonaises pour composer une très belle scène d’amour entre ses héroïnes, qui relègue l’orgueil masculin de présentation de l’organe aux dames à la Préhistoire. Le cinéaste n’oublie pas la puissance des fantômes et du sang en mettant ses héroïnes au défi de quitter l’oncle violent et érotomane, ainsi que le faussaire assoiffé de devenir un homme suffisamment riche pour “choisir un vin hors de prix sans regarder la carte”. Le mystérieux sous-sol de la maison ne livrera ses secrets qu’à la fin du film et la misérable réaction d’orgueil du héros fier d’avoir conservé l’entièreté de son pénis. Entretemps, les héroïnes auront de jeux de bouches, de doigts et de boules japonaises, atteint le Nirvana qui signifie à la fois extinction et libération.l’organe aux dames à la Préhistoire. Le cinéaste n’oublie pas la puissance des fantômes et du sang en mettant ses héroïnes au défi de quitter l’oncle violent et érotomane, ainsi que le faussaire assoiffé de devenir un homme suffisamment riche pour “choisir un vin hors de prix sans regarder la carte”. Le mystérieux sous-sol de la maison ne livrera ses secrets qu’à la fin du film et la misérable réaction d’orgueil du héros fier d’avoir conservé l’entièreté de son pénis. Entretemps, les héroïnes auront de jeux de bouches, de doigts et de boules japonaises, atteint le Nirvana qui signifie à la fois extinction et libération.